Les maths, c’est pas mon truc. Du tout. Et pourtant, dans ma lointaine jeunesse, j’ai fait un bac scientifique, avec des équations à 10 inconnues, des nombres irréels, des algorithmes (enfin, je crois). Franchement, quand j’y repense… je me demande si ce n’était pas dans une autre vie. Tout le monde a entendu parler du double maléfique, celui qui se lève la nuit pour aller commettre des forfaits atroces, ou qui vieillit à votre place en échange de votre âme… Et bien moi, j’ai eu un double mathématicien. Je vous l’accorde, c’est un peu moins cinématographique, et c’est d’ailleurs pour ça que pour l’instant, ni la littérature ni Hollywood n’ont exploité le filon.
En tout cas, mon double mathématicien, depuis mon bac, il est bien caché.
La preuve, je suis officiellement larguée par les maths de CM1. On entend partout que le niveau baisse, que bientôt, le bac, ça sera un QCM où il faudra savoir reconnaître un cube dans Candy Crush. J’ai un peu du mal à y croire, parce que chez moi, en CM1, ma fille doit résoudre des équations dignes de la NASA (vous aurez remarqué la date, 2016, mon traumatisme est donc durable).
Heureusement, dans les 22 commentaires reçus à l’époque, plusieurs émanaient de lectrices qui doivent être profs de maths ou ingénieures à la NASA, ça tombe vraiment très très bien, encore merci à elles. Parce que dans la vraie vie, j’ai déjeuné au restaurant le lendemain avec une amie et je lui ai soumis le problème.
Réponse (après réflexion, et c’était le midi, donc on n’avait même pas trois mojitos derrière la cravate ;-): « Il suffit de diviser par quatre. » Moi, un peu interloquée: « et les autruches???? ». Elle: « Quoi, les autruches? ». « Les autruches, ça a deux pattes! ». « Aaaaaaah mais ouais…. »
Comme quoi, il y a pire que moi.
Cette année, j’ai reçu un whatsapp d’une autre amie. Je pense qu’elle était vraiment désespérée, parce que m’envoyer un whatsapp à moi pour un problème de maths, c’est qu’elle était au fond du trou.
Enfin de toute façon, le plus important, c’est d’être honnête avec ses enfants, et de leur parler franchement: « mon petit chéri, maman elle est incapable de faire ton devoir de maths, d’ailleurs quand elle avait ton âge c’était pareil, elle n’y arrivait pas, et elle en a pleuré des larmes de sang jusqu’en Terminale ».
Et puis il y a aussi l’option 2, mentir… mais je ne suis pas sure que la jeune génération soit dupe.